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10/11/2019

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Expositions Témoignages  

COEMAN Wilfried

 

Né à Courtrai, le 2 janvier 1939.
Décédé à Courtrai, le 13 octobre 2021.
Peintre expressioniste abstrait.
Arts graphiques à l’académie de Menin

Mentions et références:

"Ministère de la Communauté flamande, Administration Culture, Département Arts plastiques et Musées 2003"
“ Dictionnaire illustré des artistes plasticiens de Belgique, 19ième et 20ième siècles. 
Paul Piron. Ed. Art in Belgium. Bruxelles.
“ Artistes et Galeries. 1997. Ed. S.I. Belgium.
“ Wie is wie in Vlaanderen -2002. BRD.
“Spectraal 1982. Gand

 

Deuxième prix dans le «  Prix du Paysage Michel Depypere » - Kuurne 2006
Sélection « Prix Arts Plastiques Ville de Harelbeke » (B) 2006
Sélection « Kunst te Kortijk » - 2004
Sélection « Prix du Paysage Michel Depypere » - Kuurne - 1981-‘83-‘85.

Sélection KUNST IN HUIS.
Collection ART FORUM - Anvers.
Collection "ARCADJA" Mercier & Cie- Lille (F).

Expositions:

personnelles : 

  • UZ Gasthuisberg – Leuven – 2006

  • Artothèque - Saint Cloud (Paris) - 2006

  • VC Mozaïek - Kortrijk - 2005

  • John Galt Gallery - Kortrijk - 2004

  • FORTIS - Kortrijk - 2003

  • Galerie Triangle - Florenville - 1999

  • Galerie M.C.F.- Bruxelles - 1994

  • A.S.L.K. - Gand - 1991

collectives :  

  • Art Track - Gent - 2015

  • Centre culturel Saint-Cloud (Paris) – 2005

  • Kunst te Kortrijk (Cultuurcentrum) - 2003  

  • Atelier Vanmeenen - Harelbeke - 2002

  • Athena Art Gallery - Courtrai - 1993

  • Galerie du Crédit général - Bruxelles - 1992

  • J.M.Taquet Art Gallery - Bruxelles - 1991

Introductions et critiques:

  • J. DE WINTER - Kortrijk - 2005

  • EENHOORN - BRT1 - Freya TORFS - 1991

  • P. BOSSUYT - Gand - 1991

  • M. CALLENS - Courtrai - 1988

  • SPECTRAAL - Gand - 1982 

  • B. DEWILDE - Courtrai - 1980

L’œuvre :

Tout comme de nombreux peintres abstraits appartenant à la jeune peinture belge dont il fut influencé, le travail de Wilfried Coeman se développa à partir d’un expressionisme vers une forme abstraite pure, débutant par des paysages, les divisant en blocs et arrivant ainsi à l’abstraction.

Le paysage est d’ailleurs encore reconnaissable dans nombre de ses travaux actuels, davantage pourtant en tant que prétexte pour créer une œuvre. Cet aboutissement n’est cependant pas omniprésent, car  ses œuvres sont le fruit d’une approche intuitive. On y retrouve également très souvent la suggestion d’une présence humaine.

En parallèle, naît aussi un ordre émotionnel, organique et géométrique.

En définitive, Wilfried Coeman construit une œuvre où règnent les éléments picturaux purs dans lesquels priment l’équilibre, la structure, le rythme et la couleur, à l’extrême et parfois intangible limite entre la simplicité et des formes plus expressives.

La critique :

Bien que les éléments formels ne s’identifient pas à la réalité, la peinture de Wilfried Coeman n’est pas vraiment une peinture abstraite. Nous retrouvons souvent des points de départ figuratifs, une origine qui vient du réel, mais qui, tout au long du développement et de la maturation du processus créatif,  perd tout anecdotique pour finir comme une réalité picturale indépendante.

Son œuvre peut être considérée comme un terrain où se forment des interférences entre l’abstrait et le figuratif.

Des éléments de paysages figuratifs persistent souvent dans le résultat. Dans beaucoup de tableaux, nous sentons la présence d’un ciel, suggéré  par une sorte d’horizon dans la composition.

Ses éléments picturaux, réduits à des blocs à des formes quasi géométriques, peuvent représenter des champs, des habitations, des rochers ou des personnages.

Coeman est un peintre qui maîtrise parfaitement la matière avec une très grande sensibilité pour des tonalités harmonieuses ; il sait doser, dans un équilibre parfait, la ligne et la surface en fonction de la totalité de l’œuvre.

C’est avec une spontanéité surprenante qu’il concilie le rythme et l’équilibre dans ses compositions.

C’est aussi quelqu’un qui sait explorer la matière et qui construit par différents modes d’application, l’un à coté de l’autre, un ensemble expressif. (B. DEWILDE)

Réf. : Artistes et Galeries. 1997. Ed. S.I. Belgium. – Bruxelles.
Getuigenissen van de kunstenaar:

Commentaire du jury “Prix du paysage Michel Depypere 2006 » :

 »Ce qui est typique pour l’oeuvre de Wilfried Coeman sont les variations de couleurs nuancées appliquées avec des traits de pinceaux délicats dans un ensemble harmonieusement construit qui rappellent des paysages abstraits ».

Témoignages de l’artiste:

« Je considère un tableau comme un espace visuel bien déterminé et indépendant, ayant  sa propre réalité. Il possède en tant que tel un équilibre, un rythme et une gravité à lui.
Il est indépendant, et cette indépendance constitue d’ailleurs sa raison d’être.

On doit pouvoir aborder un tableau à partir d’une expérience intuitive, qui précède le seuil du conscient.
Cela implique le vécu d’une réalité qui n’est pas perceptible au premier abord et qui échappe à une approche analytique ou scientifique.

En tant que peintre, je m’exprime d’ailleurs en premier lieu, sinon exclusivement, par mes sentiments et mon intuition. »

Catalogue ‘Spectraal’ Gand- 1982.

 

« Peindre est une occupation solitaire et une expérience très personnelle.
Peindre est pour moi avant tout la recherche d’une expression qui, suivant mes sentiments et mon intuition, m’est propre.
C’est la création d’une présentation personnelle dans l’expérience et l’intuition du plan pictural :
L’exploration dans la division de la surface, la création de compositions avec seulement des éléments picturaux et d’un rythme qui va faire partie de l’essence de l’œuvre.
Cela devient un espace indépendant, clos, avec une réalité propre.

Et cette réalité, qui est le tableau, devient un témoignage suggestif du fait que ce qui nous entoure est insaisissable et met en cause la dimension du temps et de l’espace.

Et toujours continuer parce que c’est chaque fois, à nouveau, un défi et un recommencement.
Mais pourquoi ?

Catalogue ‘Galerie du Crédit Général’ Bruxelles- 1992.

Mes soi-disant paysages abstraits et mes compositions ne sont pas définis par des éléments naturels ou extérieurs. Il n’y a que la ligne d’horizon et la présence d’un ciel qui en font un paysage. C’est une évocation du monde à partir de ces éléments reconnaissables du paysage.
On se trouve sur la frontière entre le réel, qui est présent, et l’intemporel.
Ce que je cherche à atteindre par mon travail, c’est la mise en route d’un processus intérieur par l’expérience du plan pictural. C’est une invitation à l’expérience de l’espace et du temps, l’expérience de l’infinité de l’espace et de l’intemporel.
C’est aussi, dans l’espace défini et indépendant du tableau, l’expérience de l’unité de l’esprit et de la matière.

L’art est étroitement lié à l’ardeur vital : c’est une force créatrice. C’est une forme de survie :
une force créatrice qui s’oppose à la mort, la conscience opposée au vide. 
La raison pour laquelle je peins est peut-être le besoin d’être consolé ou d’être sauvé par l’art :
C’est donner un sens, c’est combler un vide. Ou précisément exprimer le vide qui s’installe quand, en tant qu’être humain, nous nous rendons compte de l’insaisissable de notre existence face au temps et à l’espace.

C’est de cela qu’il s’agit dans mon travail.
Et ensuite, c’est en définitive une question de sentiments et d’intuition.
Quand on peint, on ne doit pas réfléchir, on ne peut même plus réfléchir. C’est l’atmosphère qui est créée par l’oeuvre qui est primordiale.
En réalite, je considère mon travail comme un art introverti, méditatif.
Je n’ai pas l’intention de donner un message, ni de raconter une histoire ; il n’y a pas de signification politique, sociale ou philosophique. Cela explique aussi pourquoi je suis allergique aux titres qu’on m’invite parfois à donner à mes oeuvres.
La peinture doit se limiter à la matière et aux valeurs qui en résultent comme la forme, la couleur, les tonalités, le rythme et l’équilibre. Le support et la peinture en tant que matière jouent également leur rôle.

Tout cela peut ressembler à de pesantes théories mais ce n’est pas le cas ; ce n’est sûrement pas dans mes intentions.
Il y a autant de plaisir à y retrouver : c’est autant un jeu : le plaisir qu’on trouve dans ce jeu créatif de la peinture est une expérience exceptionelle.
Mais, comme tout jeu, cela reste une bataille, une lutte pour la maîtrise de la matière afin d’ arriver à l’expression d’un sentiment qui sera toujours le point de départ.

Pour le reste, il faut laisser le peintre à sa peinture et observer le travail accompli d’un esprit ouvert, pour voir et pour découvrir. C’est de cette façon que nous écoutons la musique. Nous n’allons pas l’analyser en écoutant ; sinon, nous allons tout détruire.
Tout ce qui est précieux dans la vie, et l’art ne fait pas exception, est une question de sentiments. Le plus important, c’est que les choses soient vraies, et cela, nous le ressentons.
A condition que nous restions ouverts à une forme d’expression qui dépasse la réalité et qui donne une dimension transcendante aux choses et à nos sens.

Wilfried COEMAN
25.03.03.

 

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